Le lien avec les arbres

19 août 2011

Bonjour,

Il me semble que les arbres ont toujours fait partie de ma vie. Lorsque j’étais plus jeune (voire petite fille), mon grand père paternel nous emmenait pour de longues promenades lors desquelles il nous nommait les arbres et chaque année, alors que nous prenions nos vacances chez notre grand-père maternel, les arbres les plus marquants pour moi furent les catalpas (trois) qui bordaient une partie de la cour et surtout les majestueux peupliers que le vent fait chanter lorsqu’il ébouriffe leurs feuilles. J’ai, depuis lors, gardé une immense tendresse pour les peupliers que j’aime passionnément entendre chanter par grand vent. Il y avait aussi un saule au milieu de la cour sur lequel venait chanter un rouge-gorge. Une de mes grandes soeurs m'avait expliqué qu'il s'agissait d'un prince et d'une princesse qui s'aimaient tant qu'ils avaient eu la grâce d'être changés en saule et en rossignol pour pouvoir continuer à vivre et chanter leur amour pour toujours.

L’arbre a toujours croisé ma route… Chaque année, je me rends dans ma maison de vacances, au creux des montagnes pyrénéennes et j’y retrouve d’impressionnants tilleuls et surtout, le vénérable : un séquoia qui nous accueille lorsque nous arrivons en vue de la sortie sur l’autoroute.

Je ne suis d’ailleurs pas la seule qui aime les arbres et leur contact, allez donc voir le témoignage de Claire sur son blog : http://claire.guidet.free.fr/index.php?2009/06/16/184-le-mystere-des-arbres

Claire à qui « j’emprunte » cette magnifique photo d’arbre.

Si le cœur vous en dit, chantez donc avec moi cette chanson de Jean Ferrat :

le châtaignier

J'entends les vieux planchers qui craquent
J'entends du bruit dans la baraque
J'entends j'entends dans le grenier
Chanter chanter mon châtaignier

Bien à l'abri dans ma soupente
Moi j'entends chanter la charpente
Ce n'est pas du bois vermoulu
J'entends les poutres qui se plaignent
De ne plus donner de châtaignes
En supportant mon toit pointu

J'entends les vieux planchers qui craquent
J'entends du bruit dans la baraque
J'entends j'entends dans le grenier
Chanter chanter mon châtaignier

[non mon châtaignier
n'est pas mort
étant donné qu'il chante encore
la belle chanson d'autrefois]

Quand on devient poutre-maîtresse
C'est tout le toit qui vous oppresse
Il faut chanter tout doucement
La chanson de ses origines
Celle qu'il me chante en sourdine
En y mettant du sentiment

J'entends les vieux planchers qui craquent
J'entends du bruit dans la baraque
J'entends j'entends dans le grenier
Chanter chanter mon châtaignier

C'est surprenant mais c'est logique
Il chante la chanson magique
Qu'il a apprise au fond des bois
Il me chante une chanson tendre
Que je suis le seul à comprendre
Quand la nuit vient à petits pas

[Les autres gens de la maison
n'entendent jamais sa chanson
et chacun croit que je débloque
quand je leur dis que la bicoque
est protégée des araignées
par la vie de mon châtaignier]

J'entends les vieux planchers qui craquent
J'entends du bruit dans la baraque
J'entends j'entends dans le grenier
Chanter chanter mon châtaignier

C'est vrai pourtant qu'il nous protège
Contre le froid contre la neige
Tout en berçant mes insomnies
Ce n'est pas une chanson triste
Mon châtaignier est un artiste
Qui continue d'aimer la vie

J'entends les vieux planchers qui craquent
J'entends du bruit dans la baraque
J'entends j'entends dans le grenier
Chanter chanter mon châtaignier

Cela aussi est vrai. Dans cette fameuse maison des Pyrénées, j’ai passé des nuits sans dormir à l’adolescence tellement le bois craquait la nuit. A tel point que j’imaginais qu’il s’agissait d’êtres étranges (et inamicaux, c’est drôle comme on est facilement effrayée lorsqu’on est jeune) qui arpentait le grenier à côté de ma chambre :o))). Maintenant que je suis plus sage (hum hum ?), j’aime entendre le bois chanter dans la maison à la nuit tombée. Il me semble que c’est à ce moment-là qu’il arrive à me chuchoter des secrets dans l’oreille. Malheureusement, comme je dors, je ne m’en souviens plus au réveil !

Et lorsqu’il me chante sa chanson magique : je suis la reine de l’univers.

Et bien sûr, cette année il y a eu Carnac et Brocéliande. Immergée au centre d'une forêt magique. Elle a d'ailleurs beaucoup joué avec nous, Régis s'en souvient. C'est que Brocéliande se laisse trouver ... ou pas ! J'ai trouvé ce petit jeu très amusant, surtout qu'elle nous a fait découvrir une route avec une ramure d'arbres magnifique.